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No Man’s Land // Nomades’Land

Une proposition hybride autour du voyage et du nomadisme



Heiner Müller, Bernard-Marie Koltès, Christophe Huysman, Bruce Chatwin, Paul Virilio

Loin d’ici, voilà mon but


Franz Kafka



Le point de départ de cette création hybride, ce sont des voyages vécus dans la nostalgie de l’ampleur du monde et des espaces de désirs sans limites. Des paysages traversés, des routes parcourues, des marches, des lectures et des rencontres, surtout celle avec le photographe Antonin Pons-Braley, hanteront et travailleront la scène.

Bien loin de carnets de voyages ou de l’exhibition publique de souvenirs exotiques, NO MAN’S LAND est la tentative poétique de mettre sur l’étroitesse du plateau la fièvre physique de celui qui se sent enfermé, pétrifié devant la révélation qu’avec l’accélération du monde et sa réduction, la terre est devenu trop petite, que nous l’avons épuisée. Bientôt on aura déjà tout vu, on aura voyagé partout. Rien de plus tragique. Car les voyages essentiels sont ceux qui restent à faire, dans la soif d’être enfin perdu. La confrontation à l’immensité et à l’inconnu est vitale pour les territoires secrets de notre imaginaire ; et la perte, l’errance sont l’unique alternative pour une reconquête de nous-mêmes, corps et âme. Question de survie !

Tout commence donc ici dans la cage de l’ascenseur fou imaginé par Heiner Müller où l’homme devient la proie d’un dérèglement kafkaïen de l’espace et du temps pour se retrouver finalement dans une sorte de no man’s land au Pérou… Le reste est à découvrir comme une invitation au voyage.



# module 1 : “L’Homme dans l’ascenseur”

Texte Heiner Müller

Le premier module sera constitué par un monologue d’Heiner Müller extrait de La Mission, « l’Homme dans l’ascenseur ». Ce récit, écrit par le dramaturge allemand en 1979, met en scène un employé qui prend l’ascenseur pour se rendre à un rendez-vous avec son chef mais n’arrive jamais, devient la proie d’un dérèglement kafkaïen de l’espace et du temps et atterrit finalement dans une sorte de no man’s land au Pérou.

 

# module 2 : Le Bout de la route

Le Bout de la route, deuxième module de NO MAN’S LAND, NOMADES’LAND, commence exactement où se termine le premier, car telle est l’idée dans ce projet : que les modules s’enchaînent les uns aux autres dans une continuité sensible.

Sur scène, des photos projetées sur trois écrans en hauteur, un peu comme ces panneaux d’autoroute qui indiquent les directions. L’idée est de construire une véritable dramaturgie de la route et du voyage sur cette route.

Ce voyage, c’est celui que nous partageons, ici et ailleurs, avec Antonin Pons-Braley, vrai compagnon de route dans cette aventure. Celui que nous avons éprouvé ensemble (autant d’ailleurs qu’il nous a éprouvés). Un voyage réel (nourri par des photos d’ici et d’ailleurs), et imaginaire, fantasmé, qui devient ici l’archétype du voyage.

# module 3 : sans titre

(à compléter)

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création 2010


Mise en scène, dramaturgie et scénographie  Sébastien Bournac
Avec Victor Gauthier-Martin, Fabienne Guérif, Hicham Ismaili et Jean-François Lapalus
Photographies projetées Antonin Pons-Braley
Univers sonore  Tom. A Reboul
Création lumières Philippe Ferreira
Création costume Laurence Vacaresse
Photographies du spectacles François Passerini

 

Production Compagnie Tabula Rasa, Théâtre de la Digue, MJC Rodez
Avec le soutien de la de la Ville de Toulouse, de la Région Midi-Pyrénées de la Ville de Rodez, de la communauté d’agglomération du Grand Rodez.
Mécénat Groupe Cahors – Fondation MAEC


Télécharger le dossier de présentation

Revue de presse


DDM-QUADRI-2013

Loin des sentiers battus au Théâtre Sorano

Jean-Luc Martinez pour La Dépêche le le 26/04/2010

Le metteur en scène toulousain Sébastien Bournac présente sa nouvelle création « No Man’s Land – Nomades’Land », dès mardi, au Théâtre Sorano. Invitation au voyage.

Les chemins de traverse sont rarement les plus rapides pour atteindre un objectif mais certainement les plus exaltants. Cette exploration des pistes sinueuses de l’espace et de l’imagination fait l’objet d’un diptyque théâtral du metteur en scène toulousain Sébastien Bournac qui évoque l’esprit du nomadisme. Une vision poétique et politique du départ dans lequel le jeune créateur rassemble des textes de grands voyageurs qui lui tiennent à coeur, au risque de se perdre dans un éparpillement de sentiments et de laisser parfois le spectateur sur le bord de la route.

Deux spectacles en un. Créé en résidence à la MJC de Rodez, « No Man’s Land – Nomades’Land » se présente sous la forme d’un diptyque dont les deux parties peuvent être vues de façon indépendante et présenté, dès demain, au Sorano pour trois représentations. « La carte blanche que me propose Didier Carette au Théâtre Sorano correspond vraiment à la nature de ce travail très personnel », commente Sébastien Bournac. « Je rêvais d’une expérience de plateau autour des auteurs que j’aime et qui me suivent dans chacun de mes voyages comme Koltès, Pasolini, Kafka, Heiner Müller … J’ai commencé à voyager en faisant du théâtre et le voyage continue à rythmer ma vie comme un élément essentiel ».

Après « Music-Hall » de Jean-Luc Lagarce et avant de monter « Dreamers » de Daniel Keene, la saison prochaine au TNT, Sébastien Bournac retrouve les planches en endossant aussi, pour la première fois, le rôle de scénographe. En jouant sur des stuctures fermées et ouvertes, il montre bien que son voyage n’a rien de touristique. Il est une invitation à la rencontre avec l’autre et avec soi.